Conférence 1992

1992 : Gassendi

 

En cette année 1992, qui aura sa place marquée dans l’histoire de l’Europe, la célébration du quatrième centenaire de la naissance de Pierre Gassendi revêt un sens particulier.

Ne s’agit-il pas de rappeler le souvenir de l’un des hommes qui façonnèrent la pensée de notre continent, à un moment où celui-ci ne se reconnaissait pas de frontières dans ce que nous appelons aujourd’hui : « le domaine de la culture ».

De ce point de vue, il était indispensable que Bruxelles occupât une place de choix dans le cycle des conférences et des colloques consacrés en 1992 à Gassendi.

Bruxelles, et aussi la maison d’Erasme qui fut, un temps le lieu où battit le cœur de l’Europe Humaniste.

C’est à l’intérieur même de cet extraordinaire musée d’Erasme que se déroula, organisée par nos soins, la célèbre conférence de Marc Fumaroli, Professeur au Collège de France, sur « Nicolas-Claude Fabri de Peiresc – Prince de la République des Lettres ».

Au cours de cette conférence, Marc Fumaroli se référa à plusieurs moments à la « Vita Peireskii », écrite en latin par Gassendi et traduite en français par le Professeur Roger Lassalle. Traduction pour la première fois intégrale du texte de Gassendi (1641), et publiée par Belin, Paris (1992), dans la collection Un savant, une époque, dirigée par Jean Dhombres, sous le titre:

« Peiresc, le Prince des curieux au temps du Baroque ».

Cette vie de Peiresc, écrite par Gassendi, est le pieux et émouvant témoignage d’une amitié exemplaire entre un magistrat Aixois, Peiresc, savant illustre, mécène généreux avec un écclésiastique de Digne, non moins illustre, « Gassendi ».

 

Gassendi2

 

Pierre Gassendi, réputé dans toute l’Europe pour ses connaissances et pour la qualité de sa pensée; fut tout à la fois, historien, théologien, mathématicien, philosophe, naturaliste et astronome.

Sa passion intellectuelle pour l’examen de la nature dans tous ses détails fit de Gassendi un observateur du ciel et de la terre de tout premier ordre.

Il utilisa, en même temps, les résultats de son examen critique du monde pour élaborer une synthèse philosophique.

Ami et collaborateur à Aix de l’étonnant Peiresc, il développa son savoir aussi bien à Paris parmi les assemblées scientifiques et littéraires qu’au Collège Royal dans sa chaire de Mathématiques et d’Astronomie.

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