La randonnée

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Site idéal pour la pratique de nombreux sports et en particulier source inépuisable de randonnées.

De l’escapade de quelques heures à la randonnée de plusieurs jours, avec bivouacs ou logement en cabanes, des excursions hors des sentiers battus qui laissent dans les mémoires des traces inoubliables.

Situé à 1.528 m, à la limite de l’étage collinéen, où les cultures sont encore possibles, de l’étage montagnard (1.500 à 1.800 m) et subalpin, avec ses pâturages pour l’élevage, avec ses sommets atteignant 2.697 m. Peyresq offre les types de randonnées les plus variées :

• à quelques encablures : la « cabane vieille »

• le Courradour (2.158 m) et toutes ses approches

• le Grand Coyer (2.697 m)

• le Puy de Rent, le plan du Rieu, le plan des mouches, le moulin de la vallée du Ray, les lacs de Lignin, le Carton, le mont Pelat (3.050 m); à deux pas de Peyresq, le parc national du Mercantour, qui offre une multitude de randonnées avec bivouacs dans les cabanes de bergers.

Au départ de Peyresq il est possible de rejoindre le lac d’Allos en deux ou trois jours de marche, via la cabane du Carton, la cabane de la Couosto et les lacs de l’Encombrette.

Enfin, en collaboration avec le Centre de Géologie de Digne, découvrir le tracé de la voie ancienne reliant Peyresq à Digne en 6 à 7 jours de marche.

Tout ceci dans un cadre de végétation alpine des plus variées avec la chance d’apercevoir des marmottes, mouflons, chamois, tout en côtoyant la vie du berger provençal dans les pâturages d’altitude.

PrMaCoyer Première rencontre avec la sommet du Grand Coyer. Cinq des nouveaux Peyrescans bâtisseurs pique-niquent là-haut.

 

1954 Le Grand Coyer (2.694 m) et la « première » randonnée des nouveaux Peyrescans « bâtisseurs »

Un aussi beau et mystérieux sommet dans les terres de Peyresq était des plus tentant à explorer. Aussi dès le début juillet 1954, une toute première équipe de cinq des nouveaux Peyrescans bâtisseurs partit à la découverte de ce sommet.

Manquant d’éléments de référence l’équipe décida, par simple précaution, de partir du village de Peyresq à 5 h. du matin; muni d’un solide pique-nique et de boisson. Voici en quelques mots le récit de cette première :

Cette ascension du Grand Coyer n’implique pas que vous ayiez fait vos classes avec Frison-Roche. Mais ce n’est pas, non plus, la Promenade des Anglais. En une dizaine d’heures – un peu plus pour les poètes, un peu moins pour les recordmen à tout crin – vous découvrirez le plaisir sauvage de la montagne, la beauté enthousiasmante des hauts sommets, le charme des refuges, au prix d’un effort sportif, bien sûr, mais sans trop de risque.

Nous partons de la place de Peyresq, de son centre d’accueil, et c’est par la rue du Four que nous quittons le village.

Une marque sur la Maison Leonardo da Vinci, nous indique que nous sommes sur le bon chemin. Lequel se poursuit en ligne droite, passe devant l’amphithéâtre et grimpe, d’emblée, à l’assaut de la montagne, en suivant la barrière rocheuse.

« Festina lente », hâtez-vous lentement : une marche trop rapide est la façon la plus sûre d’être vaincu par la cime avant de l’avoir vaincue. Attaquons-la sans précipitation, au pas de montagnard, qui ne s’essouffle pas.

A l’entrée du bois, premier changement de direction : nous bifurquons à angle aigu et jetons, là, un dernier regard sur Peyresq. Le sentier serpente entre les arbres et nous amène bientôt tout à côté d’un vaste enclos pour moutons, de forme carrée. Longeons-en le muret extérieur droit, dans la direction Nord-Est. De petits monticules de pierres – que l’on nomme « cairns » – se succèdent.

Nous suivons, pendant quelques centaines de mètres, sur notre gauche, le lit d’un petit torrent à sec. Nous quittons ainsi le bois, et passons entre quelques conifères de reboisement. Obliquons légèrement vers la droite, et nous arrivons rapidement au bord d’une arête rocheuse, d’où nous découvrons, pour la première fois, le sommet que nous convoitons.

Continuons l’ascension, en abandonnant l’arête. Voici, bientôt, une légère dépression de terrain. Franchissons-la, et grimpons, par l’autre versant, vers la barrière rocheuse que l’on appelle le Courradour. Le chemin traverse un petit plateau en contrebas, et débouche sur une brèche. Nous découvrons, par cette percée naturelle, dénommée « les portes », la « cabane vieille ». Le sentier se cache maintenant, parfois, sous les éboulis, et nous mène, en un capricieux tracé, sur un vaste plateau, au pied du point culminant du Courradour (2.158 m.). Nous gagnons, en ligne droite, ce premier refuge.

Il y a deux heures environ que nous marchons. Après une courte halte, poursuivons notre route vers le bois du Pasquier. Très rapidement, le chemin tourne vers la droite, en pente douce, et nous amène au pied du Grand Coyer, dans le ravin des Valières. Ici vivent renards et marmottes, bien éveillés. Aussi, nous faudra-t-il marcher à pas feutrés si nous voulons les rencontrer. Observez, admirez les fleurs de toutes sortes qui poussent autour de vous. Mais ne les cueillez pas, sauf du bout de votre objectif : la nature n’est pas inépuisable, et d’autres, après vous, auront mérité de la découvrir si riche, si rare, si variée et d’en prendre des souvenirs imagés.

Coupons au court, rejoignons un sentier qui nous conduit sur un plateau où nous attend la cabane du berger, millésimée 1931. De la « cabane vieille » à ce deuxième refuge, il nous a fallu une heure de marche : l’heure du Berger, en quelque sorte…

Dirigeons-nous vers l’Est, pour descendre légèrement, devant une source, traverser et remonter une dépression créée par un petit torrent, à sec. Et puis, décrivant une large parabole, le chemin se met à monter. Bientôt, pour éviter des éboulis, nous devrons, pendant deux cents mètres, nous diriger vers le Nord : une ascension fort rude, mais qui nous permet de retrouver ensuite une pente plus aisée. Nous atteignons la brèche par laquelle nous pourrons franchir la muraille rocheuse défendant l’accès du Grand Coyer. Il nous suffit maintenant de longer le dessus de la muraille, et de suivre l’arête, vers le Nord.

Nous passons sur de grandes dalles de grès, dont les habitants de Peyresq recouvrirent, à l’origine, le toit de leur église. Quelques centaines de mètres encore, et nous atteignons le point culminant : 2.694 m. Un panorama extraordinaire s’offre à nous ; à perte de vue, ce ne sont que cimes et vallées, aux flancs desquelles s’accrochent, en larges taches vertes, sapins et herbages; un ciel bleu pur nous entoure, et le silence impressionnant qui baigne tout donne à cet instant des dimensions surhumaines.

Voici le Grand Coyer vaincu ! A notre joie qui nous fait oublier fatigues et efforts, se mêle la fierté des « vainqueurs »!

Cinq heures trente de marche régulière – avec de courtes pauses aux deux refuges – nous auront suffi pour atteindre cet autre monde, qu’il nous faut bien quitter.

Pour regagner Peyresq, nous éviterons la cabane du berger, que nous laisserons, en contrebas, à notre gauche et descendrons, en pente douce, vers le début du chemin qui mène au ravin des Valières, en passant au pied de « l’arbre solitaire »: un mélèze, dernier vestige d’une forêt dont le bois fut, autrefois, à ce point apprécié, pour la construction des navires, que les Grecs, déjà, n’hésitaient pas, dit-on, à l’emporter, l’embarquant au port de Marseille.

Reprenons quelques forces à l’eau claire et fraîche de la source toute proche, avant de redescendre, en suivant les « cairns », par la « cabane vieille », « les portes », vers le Courradour. Peyresq, déjà, n’est plus très loin, où nous attendent les étudiants bâtisseurs !

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