RENCONTRES ASSOCIATIVES
Sentiers et Senteurs
Colloque SID
Les sciences au service de la montagne
Stage Tables Rondes ARTB
Les Sentiers de Peyresq

Sentiers et Senteurs

Organisateur :

Association des Ingénieurs issus de la Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux et
Amicale des Anciens Elèves de l’INA-PG (Paris)

Coordinateur :

Jean Denayer

Dates :

14 au 23 mai 2010

Compte rendu :

Ont répondu à l’appel de Peyresq 15 personnes dont 14 habitués ainsi que Marie-Paule, nouvelle venue, surnommée gazelle des alpages. Trois amis français, Marie-Paule Bedez, Christian Tesson, Pierre Gargonne et 12 belges : J. Vinette, J.P. Schmitz, J. et C. Delvoye, J. et M. Levert, G. et M. Deschuyteneer, C. et M.C. Joly, A. Lekeu et J. Denayer constituent le groupe.
Partis de Belgique le 13 mai il fait froid, arrivés à Peyresq le 14 il fait très froid ! A partir de Thorame-Gare, 1 cm de grêle tapisse la route. La montée s’annonce périlleuse mais rien n’arrête les Ingénieurs de Gembloux. Jean monte en première, Christiane lui colle le train et Claude dérape car ses pneus sont usés. Jean-Paul et Guy arrivent peu après.
Mais le soleil est déjà présent, Sylviane et Véronique, nos charmantes hôtesses nous accueillent et nous proposent une boisson chaude à Léonard de Vinci. Vient ensuite l’ouverture de la maison Cérès après un long hiver. Surprises évidemment : pas d’eau chaude et gazinière hors d’usage.
Nous partageons la première partie du séjour avec des “Martiens” qui parlent français, nous voilà donc la tête dans les étoiles avec des séminaristes traitant de science-fiction.
Le lendemain c’est “Sentiers et Froideur”, il fait froid, sec et beau. Le groupe entame une première randonnée qui nous conduira vers la ferme du Fontanil. Chemin faisant, nous rencontrons deux hommes parés de kaki qui nous parlent de la faune locale et de la présence de loups, car le parc du Mercantour, leur domaine, est tout proche. Pas de risque d’en rencontrer, car le loup est très méfiant. Mais nous aurons par la suite la chance de les entendre (?), mais bien au loin.
Parmi nous se trouve Claude Joly, entomologiste et spécialiste mondial des papillons, à 17 heures nous nous retrouvons dans la salle de conférence de Peyresq Foyer d’Humanisme et Claude nous fait le plaisir de donner un magistral exposé bien illustré sur les papillons qu’il récolta à travers l’Europe et l’Afrique, sa collection comporte plusieurs dizaines de milliers de sujets. Martiens et Gembloutois sont ravis et se retrouvent au restaurant ou la sympathique équipe de la cuisine comble nos papilles, le rouge et le rosé nous aide à mieux connaître ces merveilleux insectes et leurs mœurs.
C’est l’instant “Sentiers et saveurs”.
La conférence de Claude fut un grand succès à travers l’univers multiple et coloré de l’œuf à la chenille, de la chenille au cocon à la chrysalide pour terminer par l’éclosion du papillon. Notre voyage nous a permis de les suivre à travers le monde en passant de l’Europe à l’Asie, de l’Asie à l’Afrique et de l’Afrique à l’Amérique.
Claude émet l’idée de récolter des papillons caractéristiques de la région et d’en faire une boîte démonstrative et didactique qui ornera les murs de Cérès. Durant tout le reste du séjour nous apprenons à reconnaître et à récolter les papillons. Comme sa conférence suscita beaucoup d’intérêt pour tous, proposition fut faite de recommencer l’année prochaine le même exposé, cette fois illustré des papillons récoltés et également de présenter le même exposé aux enfants des écoles de Thorame. Lolo, la bergère, et sa belle sœur Sylviane nous serviront de relais pour organiser cette conférence en mai prochain.
Le lendemain grand bleu, pique-nique et sac de rando vite préparés, nous arrivons tous au pré de Thorame. La nature a trois semaines au moins de retard. Les sommets sont fort enneigés, les appareils photos crépitent. L’ascension reprend mais le groupe s’étiole vite et cinq font demi tour. Les autres continuent vers le Courradour mais la neige et un grand névé barrent la progression et nous font perdre le sentier. Notre guide pour la circonstance décide de progresser directement vers la crête, seule solution possible ?
La neige est de plus en plus épaisse, 40 à 100 cm, finalement juste avant la crête nous reste à franchir un petit ravin et la barre rocheuse. Attachés à la corde et aidés des plus vaillants le groupe parvient à franchir l’obstacle au terme d’un bel effort. Mais quelle récompense que la vue qui s’offre à nous sur le Grand Coyer et les sommets voisins tous enneigés. La cabane vieille ne semble pas joignable perdue au milieu d’un grand désert blanc. Pique-nique les fesses au sec avec les pieds trempés sous un grand soleil radieux. La descente sur Peyresq s’effectue prudemment et dès le passage de la troisième porte la neige disparaîtra rapidement. Le poêle de Cérès réchauffe les cœurs et sèche les chaussettes.
Le jour suivant, à chacun son truc : Jean est allé voir la bergère et a parlé aux moutons (si ce n’est le contraire) tandis que d’autres continuent à parachever la Maison Cérès et la salle de séjour du studio des Anciens. Il a bien fallut l’avis de 4 ingénieurs pour construire un placard, avoir de l’eau chaude partout et adapter la gazinière aux nouvelles normes de sécurité. Jean-Paul Schmitz coordonne tout cela et fait miracle de ses mains expérimentées.
D’autres plus téméraires - ils se reconnaîtront - ont couru à nouveau jusqu’à la halte de Peyresq pour remonter ensuite à la Colle ou faire l’aller retour pour s’amuser un peu ! Le but étant de constater si le pont sur la Vaïre, à la construction duquel ils avaient participé deux ans auparavant, avait bien résisté aux orages et à la fonte des neiges.
Les plus tranquilles ont sagement observé le verdissement des tilleuls à l’entrée du village et le troupeau s’installant plus confortablement pour passer la nuit sous bonne garde du Patou.
En soirée, après un reconstituant et délicieux repas pris en compagnie des autres congressistes et quelques génépis plus tard, l’horizon se dégage et l’enthousiasme grimpe. On déploie les cartes, on construit de fiers itinéraires pour le lendemain, on évoque fébrilement les dénivelés et l’on essaie de tempérer l’enthousiasme de nos amis français particulièrement entraînés à gravir chemins escarpés couplés à une huitaine d’heures de marche soutenue. Mais demain c’est l’état du pied de Marie-Paule qui décidera de l’itinéraire. Ah quel suspens !

Le lendemain, Pierre semble très indécis ce matin, lire, retourner au lit ? avec ou sans la bergère ? nous décidons de le désigner comme chauffeur pour nous conduire en voiture à la gare de Thorame ou nous ne prendrons pas le train! A pied nous longeons la voie ferrée pendant un km avant de trouver le sentier de la randonnée du jour qui commence fort : un torrent gonflé à bloc se présente à notre passage. Deux grands courants se dessinent immédiatement les “va nu pieds” et les “je garde mes bottines” étant bien entendus qu’à l’arrivée tous se retrouveront les pieds mouillés. Les plus prudents étudient en détail la topographie du terrain afin d’y déposer stratégiquement leurs pieds sans risquer le plongeon glacé. Les plus téméraires se jettent à corps perdu et sac dans un éblouissant ballet aquatique accompagné de superbes saltos dont l’issue aurait pu être fatale si ce saint Bernard de J.-P. Schimtz n’avait été placé au bon endroit pour récupérer le tout.
Marie-Paule, son chapeau, le sac, les deux pieds, les bâtons etc… la vérité historique nous oblige à dire que le brave Jean-Paul perdit lui-même pied surpris sans doute par le poids légèrement sous-estimé de notre gazelle alsacienne.
La description de nos promenades ne s’arrête pas là. Toutes sont empreintes de convivialité de souvenirs et d’efforts apportant au fil du temps solidarité, amitié et humilité, avec une conclusion commune : à l’année prochaine.
En 2011, nous nous sommes promis de parcourir une nouvelle fois ces merveilleuse montagnes au départ de Peyresq, dans l’esprit de Gembloux et de Peyresq Foyer d’Humanisme, et de nos amis fidèles invités. Nous souhaitons continuer à partager avec les autres Peyrescans, bergers et habitants de la vallée qui vivent pour et dans cette merveilleuse région nos connaissance d’agronomes et les faire partager à tous. Trois conférences devraient compléter notre séjour : une pour les congressistes à Peyresq et deux dans la vallée, ayant pour thème : papillons pour les enfants et fertilisation des pâturages alpins pour les bergers.

Jean Denayer


Colloque SID

Organisateur :

Peyresq Foyer d’Humanisme

Coordinateur :

Jean Vancompernolle

Dates :

21 au 27 mai 2010

Participants : Jeanine Meyan, Francine Delvaux, Raoul et Reinilde Mosselmans, Jozef et Lucie Duysters, André Dekeuckelaere, Gilbert Mestdagh, Francine Steurs, Jean de Peyresq.
Compte rendu :

Enfin l’équipe joyeuse de Bruxelles est à Peyresq.
Ce village pour lequel ils ont tant donné, ils vont enfin le découvrir. Jean les emmène dans les rues du village pour une visite historique. C’est ensuite la rencontre entre les deux équipes : enfin on met un visage sur une voix, et c’est le repas sur la terrasse. C’est tout de suite la fête et la joie sous le merveilleux soleil des Alpes de Haute-Provence.
Le lendemain, rando découverte; le troupeau de Lauriane et la fête le soir. Durant cette semaine magique, l’équipe bruxelloise partira au Col d’Allos encore enneigé (3,5 m), la ville de Colmars-les-Alpes, chez Alain et Mimi à Rouaine, la transhumance à la Roche Percée, Les Gorges de Daluis, le Cians, la visite du Campus avec Alain Brun et le repas sur la terrasse au bord de la Vaïre à Annot, la visite d’Entrevaux et hélas le retour vers Nice.

Soudés dans le travail, grâce à Mady Smets, les deux équipes continueront leur mission dans l’amitié et le respect, grâce à cette initiative de Michel Berlo, de Jean et la bénédiction de Mady, créatrice de ce merveilleux concept : Peyresq Foyer d’Humanisme.

JVC 2010


Les sciences au service de la montagne

Organisateur :

A.Sc.Br. (Association des Diplômés de la Faculté des Sciences de l’Université Libre de Bruxelles)

Coordinateurs :

Michel Hermand, Alain Colard, Dimitri Gilis

Dates :

16 au 25 juillet 2010

Participants : Adultes : Alain Colard (B), Brigitte Coiffait (F), Philippe-Emmanuel Coiffait (F), Michel Debecq (B), Brigitte Dierickx (F), Gauthier Fabri (F), Emmanuel Diluaka (B), Nicole Fauquez (B), Dimitri Gilis (B), Marc Goossens (B), Marc Hamelrijckx (B), Arlette Hamelrijckx (B), Michel Hermand (B), Claude Oreel (B), Serge Paridaens (B), Luc Stevens (B), Anne Vanden Eynde (B), Jacques Viennot (F), Véronique Wilquet (B).
Etudiants : Marine Anciaux (B), Fanny Colard (B), Nicolas De Mot (B), Shane Demeûter (B), Julien Freyer (B), Sophie Ibrahim (B), Elie Jesuran (B), Delphine Latinis (B), Sébastien Loridan (F), Xavier Massart (B), Michaël Richard (B), Valentine Thiry (B), Elise Toussaint (B).
Thème du stage :

Comme chaque année, le stage “les sciences au service de la montagne” a pour objectif de faire découvrir, ou mieux connaître selon le cas, un village et une région à l’incroyable richesse naturelle et humaine. La diversité de provenance, d’âge et de formation des participants est l’une des clés de la réussite.
C’est pourquoi nous avons été particulièrement heureux d’accueillir “ès qualités” le comité du Cercle des Sciences, aujourd’hui étudiants, demain anciens et donc futurs membres de notre Association... mais toujours animés par une saine folie, épris d’humanisme et de liberté et, surtout, faisant guerre à la mélancolie !
Peyresq est une aventure fantastique qui a commencé voici bientôt soixante ans. Contribuer à en perpétuer la tradition est une satisfaction sans bornes.

Vendredi 16 juillet : accueil
Arrivée de la trentaine de participants au village.
Accueil au vin d’orange : chaque participant se présente à sa façon.
Les consignes du stage sont expliquées, dont la volonté de minimiser notre empreinte écologique : nombreuses journées sans voiture, lunch pique-nique commun, minimisation de l’énergie et de l’eau, …

Samedi 17 juillet : mise en jambe - thématique clé : la géomorphologie des environs du village
Tour du Courradour dans le sens horlogique, en franchissant la barre sur sa face Nord pour atteindre la croix au sommet de celui-ci. Observation des éléments du paysage, de leur raison d’être en fonction de la dureté des roches et des forces d’érosion. Vue sur Champlatte et explication du projet de production d’énergie solaire.
Débat sur l’opportunité d’un tel projet à cet endroit.

Dimanche 18 juillet : thématique clé : la survie des villages de haute montagne : le cas de La Colle
Excursion jusqu’à La Colle à pied par l’ancien chemin, en débattant sur les implications de la pratique du ski de fond : aménagement des pistes, problème du très important boisement, grand parking, emplois, déneigement, problème des patous, …
Rendez-vous avec Aline, artiste historienne y habitant l’été. Tour du village avec explication des spécificités de La Colle - village de bergers, multiples citernes, histoire de l’église - jusqu’à l’abreuvoir tout juste rénové.
Débat avec les tenanciers du gîte nouvellement installé : comment réussir à cette altitude ?
Rencontre du berger Alphonse, et débat avec lui sur les contraintes et l’avenir des bergers transhumants.
En soirée : descente à Thorame-Haute où nous avons organisé un spectacle de contes sur la Place, offert à la population locale.

Lundi 19 juillet : thématique clé : la vie dans les vallées reculées : le cas de la vallée de l’Asse
Notre stagiaire Philippe-Emmanuel Coiffait, géologue de formation et habitant en Provence, nous a préparé une très riche journée de découverte des multiples aspects de l’histoire et de la vie d’aujourd’hui dans la Vallée de l’Asse : traces d’activités anciennes (puits de sel), drames de la seconde guerre mondiale racontées par un maquisard, rares activités actuelles : agriculture, tourisme naissant.

Mardi 20 juillet : thématique clé : la vie dans le Haut Verdon : les cas de Colmars-les-Alpes et de Thorame-Basse
Promenade sur le chemin de découverte de Colmars nouvellement aménagé par l’office du tourisme sur les pentes ouest de la ville, avec vues sur la ville et ses deux forts, et souvent sur le tracé d’un spectaculaire canal d’irrigation parfois creusé dans la falaise.

Visite du marché et pique-nique à la Cascade de la Lance. Début d’après-midi libre en centre-ville, une partie du groupe a fait la découverte des remparts et la visite de la Maison Musée tandis qu’une autre est allée voir plus
profondément l’exposition Vauban. Le groupe s’est reconstitué autour du marché des Saveurs.
Fin d’après-midi : rencontre avec le maire de Thorame-Basse : discussion sur les activités du village et les perspectives : maintien de l’agriculture (dont agriculture bio), la brasserie, l’horeca, la miellerie, le camping. Projets immobiliers.

Mercredi 21 juillet : journée au village
Journée calme au village :
- Participation des maîtres de stage à l’assemblée annuelle l’Association du Village
- tour du village pour les stagiaires néophytes
- spectacle de conte offert par le conteur Sam sur la Place du village
- banquet du 21 juillet

Jeudi 22 juillet : thématique clé : la vie dans les vallées reculées : le cas de la haute vallée du Coulomp
- Descente en voiture via Annot et Braux jusqu’au pont du Coulomp sous Argenton.
- Montée jusqu’au col du Fa.
- Descente jusqu’à Aurent.
- Les stagiaires les plus physiques remontent le Coulomp jusqu’à la cascade, souvent dans l’eau jusqu’à la ceinture.
- Remontée vers Argenton par le chemin enfin de nouveau accessible.
- Discussion avec des villageois sur la survie du village, dont la dernière habitante permanente est décédée.

Vendredi 23 juillet : thématique clé : la vie dans les vallées reculées : le cas de la vallée de la Roudoule
Descente en voiture de la vallée de la Vaïre, puis du Coulomp, puis du Var pour nous rendre à l’écomusée de la vallée de la Roudoule à Puget-Rostang.
Arrêts à Annot et à Puget-Rostang pour observer les anciennes locomotives et les tout nouveaux autorails en essais.
Excursion en auto dans la vallée de la Roudoule ; observation de la forte inaccessibilité des villages.
Visite du musée, dont l’exposition temporaire a cette année pour thème l’évolution des frontières de ce qui constitue à présent le département des Alpes-Maritimes.
Long débat avec l’ancien maire sur les défis de “survie économique” de cette vallée reculée.

Samedi 24 juillet : thématique clé : les paysages post-glaciaires : randonnée au Lacs du Lignin
Montée jusqu’au Lacs du Lignin, une partie du groupe à pied via le Courradour, la cabane du Pasquier et la Baisse du Détroit (2472m), l’autre en voitures laissées au parking du Pont de la Lance.
Observation du plateau de drumlins et de la reprise d’érosion, explications.

Dimanche 25 juillet : départ

Conclusions
Le stage s’est avéré avoir été particulièrement apprécié par l’ensemble des participants, en particulier par les étudiants de sciences qui ont clairement manifesté l’intention de revenir à Peyresq, tant pour y préparer leurs examens que pour travailler à la maison de l’AScBr (Jan Smets) et participer aux activités peyrescanes.
Nous pouvons être confiants en l’avenir : la relève est assurée !

AScBr
Alain Colard, Dimitri Gilis et Michel Hermand


Stage Tables Rondes ARTB

Organisateur : Association Round Tables Belgium
Coordinateurs : Pierre-Jean Delvoye et Hervé van Wayenberge
Dates : 8 au 15 août 2010
18 au 25 août 2010
Guide et responsable sur place : Jean Vancompernolle
Compte rendu :

C’est avec énormément de plaisir et de souvenirs que sommes revenus d’un village au bout du chemin où les Tableurs ont un refuge.
Nous avons eu la chance de concrétiser le temps d’une semaine les valeurs du mouvement Table Ronde en permettant aux jeunes du Tamaris de passer quelques jours dans la maison des Tables Rondes au village de Peyresq.
C’est grâce à Jean que cette maison centrale anime et rythme la vie du village car, outre le fait qu’elle abrite la réserve de provisions de ce village perché seul au sommet de la montagne – lorsqu’elle n’accueille pas les amis de la Table, elle accueille les voyageurs d’un jour qui y font étape avant de poursuivre leur chemin, s’offrant ainsi le temps de partager leurs souvenirs et de se charger de ceux qu’il y rencontrent.
Les jeunes que nous y avons retrouvés sortaient d’une marche déroutante qui les ont emmenés au delà de leurs limites citadines les aidant à repositionner avec un peu plus de contrôle leurs forces intérieurs.
Ayant dépassé, le temps d’une parenthèse peut-être, le stade de l’adolescence difficile en étant les premiers à soutenir leurs éducateurs d’encouragements sincères; ils ont trouvé à Peyresq et tout particulièrement dans cette maison des Tables Rondes un moment de calme où partager leurs exploits, conter leurs aventures héroïques et surtout apprendre, chaque jour un peu plus, à s’ouvrir à la découverte de l’autre: ce pingouin qui est venu nous proposer de partir dans un bled paumé et qu’on fini par inviter à manger; tout comme pour nous, partis avec de bonnes intentions et revenus avec de véritables émotions.

Adopt – Adapt – Improve
Pour la Table Ronde Bruxelles 40 et ses Ladies

La Table Ronde Charleroi 7


Les Sentiers de Peyresq

Organisateur : Amicopter
Coordinateurs : Christiane et André Laugier, dit Dédé
Dates : 21 au 25 septembre 2010
Participants : 20
Compte rendu :

C’était la première fois que je venais à Peyresq et que je rencontrais les membres de l’Association : quelle ambiance, quel dépaysement, quel décor de rêve pour nous autres citadins !

1er jour : mardi 21 septembre :
Arrivées échelonnées entre 15h et 17h. Répartition des chambres, retrouvailles pour certains, parties de boules pour d’autres.
Après le repas du soir, première soirée à Table Ronde avec infusions, génépi (modérément) et animation de Roger et même Monique avec des blagues hilarantes et André qui nous a chanté du Ferrat : nous sommes passés du rire à l’émotion, et ce n’était qu’un commencement ! Car tous les soirs nous nous sommes réunis et avons ri et chanté.

2ème jour : mercredi 22 septembre :
Départ à 8 h du matin pour le lac d’Allos : 1er groupe le tour du lac, 2ème groupe le col de l’Encombrette (2527m).
En montant au col nous avons pu voir un beau chamois, une hermine et beaucoup de marmottes.
Retour au lac pour le pique-nique où nous avons retrouvé l’autre équipe installée au pied d’une ravissante petite chapelle tout en pierres. Nous avons, alors assister à l’arrivée d’un immense troupeau de moutons venus boire précédé par le tintement des clochettes. C’était très curieux et très émouvant.
Au retour, sur les conseils de Christiane, nous nous sommes arrêtés à Colmars que nous avons visité et pu admirer les deux forts : de Savoie et de France, qui se font face de chaque coté de la ville fortifiée par Vauban, ainsi que le vieux lavoir hors les murs et le moulin.

3ème jour : jeudi 23 septembre : Journée culturelle essentiellement.
Départ à 9h pour le barrage de Castillon (en plein cœur du parc naturel du Verdon). Là nous avons découvert le fameux cadran solaire (le plus grand du monde !) qui est placé sous la voute du barrage. Réussite technique incroyable puisque c’est l’ombre de la corniche en encorbellement qui couronne le barrage qui donne l’heure !
Nous sommes ensuite entrés dans Castellane : visite de l’église, montée (pour les plus courageux) à N.D. du Roc, chapelle perchée à 903m d’altitude et qui date du 13ème siècle, et d’où nous avions une vue superbe sur la ville médiévale et sur la vallée.
Pique-nique ombragé près du Verdon.
Départ pour Senez sur la route Napoléon, nous avons pu admirer les clues de Taulane : vallée creusée très profonde aux parois rocheuses au fond de laquelle coule la rivière de l’Asse.
Arrivée à Senez, ancienne ville épiscopale : visite de la cathédrale romane episcopale des 12ème et 13ème siècle, classée aux monuments historiques depuis le 20/10/1910 et où est venu Napoléon 1er le 3/3/1815. Très beau portail sculpté et cadran solaire dont le style (flèche) est terminé par une croix. A l’intérieur, il y a de magnifiques tapisseries d’Aubusson, une autre des Flandres de Audemar d’Enghein, de belles stelles, des vitraux et des rétables que nous a fait admirer le guide.
Petit tour dans le village : rencontre d’une habitante qui nous a donné des explications sur la transformation du palais épiscopal et un clin d’œil à la maison de “notre” Gilbert.
Journée vraiment bien remplie et enrichissante.

4ème journée : vendredi 24 septembre :
Huit d’entre nous sont parti faire le tour de Courradour. La montée s’est faite assez vite (2h au lieu de 3h) parce qu’on avait annoncé du mauvais temps. Superbe rando dans des prés (nous avons vu des moutons à l’estive) dans la forêt et sans trop de pentes raides.
Pendant ce temps, l’autre groupe de 12 montait aussi mais s’est arrêté au Pré de Thorame et revenait pique-niquer au village tandis que les premier pique-niquaient en haut et revenaient pour 14h. Finalement la forte pluie n’est arrivée que vers 16h, ce qui nous a réunis pour divers jeux de cartes dans une ambiance toujours joyeuse et très sympathique.

5ème jour : samedi 25 septembre :
Le séjour touchait à sa fin !... une fois les chambres débarrassées, nous nous sommes égaillés dans les rues étroites du village par petits groupes. Dernières photos, achat de miel tout frais tiré, cueillettes de prunes sauvages avec glissades, chutes et fous rires.
Puis, comme tous l’avaient souhaité, nous sommes entrés dans l’église de style roman du XIIIème siècle (classée monument historique). Nous étions tous en admiration devant toutes ses richesses insoupçonnées : un tableau du martyre de l’évêque St Pons (à qui est dédiée l’église), le buste en bois doré (avec reliquaire), une superbe vierge aux sept épées en bois dorée, une bannière en soie brodée de fil d’or.
Dédé a chanté en provençal, André a ajouté quelques belles chansons de son répertoire, Christiane aussi nous a gratifié d’une belle chanson du folklore niçois et nous avons terminé en chantant la Coupon Santo (Hymen provençal) et en esquissant quelques pas de mazurka provençale. Ce fut vraiment un moment fort, plein d’émotion qui a clôturé à merveille notre “court” séjour.
J’ajoute simplement que nous devons un très grand merci à Christiane et Dédé sans qui cette semaine n’aurait pu se dérouler : merci pour les randos bien choisies et les visites enrichissantes.
Nos remerciements vont également à l’ensemble de l’Association Nicolas-Claude Fabri de Peiresc qui nous reçoit chaque année, merci à toute la sympatique équipe du personnel en place, avec l’espoir de nous retrouver tous dans un an.

Geneviève Panuel