FETES VILLAGEOISES

• 50ème anniversaire de la reconstruction du village de Peyresq

 

Organisation :

ASBL Nicolas-Claude Fabri de Peiresc

Coordination :

Mady Smets - Louis Colot

Lieux :

Peyresq* (Place du village), St-André-les-Alpes** (Place de l'Eglise) et Annot*** (Place de la Marie)

Dates :

* 26 + ** 27 + ***29 août 2004 (19h30)

Participants :

Les habitants des vallées de la Vaïre et du Verdon et les séjournants de Peyresq

 

Avis d'une danseuse … :

 
Il y a longtemps que nous n'avions plus dansé autant !
Durant les 3 soirées (le jeudi à Peyresq, le vendredi à St André, le dimanche à Annot) l'ambiance "Tutti in Piazza" a été très entraînante et nous a permis de danser en très agréable compagnie corso-provencale. Les rondes, quadrilles, valses, tango et autres paso-dobles se sont succédé sans relâche pendant 4 heures créant chaque fois une atmosphère folklorique originale dans le décor rustique de la place de Peyresq avec mistral et poussières célestes, l'emplacement convivial devant l'église de Saint-André et l'environnement républicain d'Annot, le tout avec la pleine lune et un ciel étoilé.
 

Monique Gabriel

Les uns… et les autres.
Calicot, de 5 m de long, placé à Peyresq, Saint-André-les-Alpes et Annot
 
 
Pour fêter le double anniversaire peyrescan, cinq animations ont été organisées avec le groupe corse "Tutti
 
in Piazza".
 
L'objectif de ces manifestations était de célébrer de façon populaire cinquante ans de collaboration dans la région avec les habitants et de les en remercier par ces fêtes villageoises ouvertes à tous gratuitement.
C'était l'occasion de rencontrer dans la joie, anciens et jeunes avec lesquels tant de choses ont pu être réalisées dans les trois vallées, de la Vaïre, du Verdon et du Var. Les maires et autres élus locaux, les fournisseurs, les partenaires et bien d'autres encore étaient appelés à ces rendez-vous pour retrouver les peyrescans.
 
L'idée, simple et efficace, était de faire participer le plus grand nombre: faire de la musique, danser et faire danser ou écouter et regarder, quand vous ne vouliez pas danser.
Aujourd'hui cependant on ne danse plus n'importe quoi ! Et, on ne fait plus danser n'importe qui si facilement !
Hors du tapage des sonos discos qui vous casse les oreilles, la voix et le reste, et loin des danses folkloriques où, à regarder les professionnels, on sent les fourmis qui vous montent aux jambes sans pouvoir participer, le groupe "Tutti in Piazza" a pour mission au contraire de rassembler toutes les générations dans une ambiance bon enfant.
Leurs thèmes musicaux appartiennent au registre international et intemporel colporté au fil du temps par des ménestrels ou des chanteurs de rue. Des Pays-Bas à la Corse en passant par l'Irlande, les thèmes des bourrées, des gavottes, et des menuets… se ressemblent et servent les pas des danseurs. Seules les sonorités changent un peu au gré des instruments joués. Plus récents, les tangos et les valses ont succédé aux rondes et aux quadrilles où dans un entrelacs de figures simples et accessibles à tous, chacun a croisé tous les autres.
Avec "Tutti in Piazza" la couleur corse était de mise, allant jusqu'à pousser parfois la chansonnette au-delà du Midi avec les accords des chants polyphoniques. Sans compter cet accent de châtaignes…
 
Il était normal de commencer à Peyresq !
Le jeudi 26 août 2004, comme les petites têtes blondes et noires n'étaient pas nombreuses là-haut, les musiciens se sont accordés l'après-midi à l'abri de grands parasols de toile beige sur l'estrade que forme le terre-plein à côté de la fontaine de la Place de l'église. Le temps était avec nous, sec et dégagé, seule une petite bise laissait percevoir les premières fraîcheurs de l'automne.
Le soir venu, les réglages de balance parfaits et les judicieux éclairages de M. Boyette bien mis en place pour souligner les caractères du lieu, il ne manquait plus qu'une grande table où offrir à boire à l'abri des tilleuls et à ouvrir le bal.
Dans une démonstration exemplaire, les danseurs de "Tutti in Piazza" ont laissé voir à ceux qui s'étaient installés contre l'église et autour de la place ce qu'ils auraient à faire ensuite. Entraînés, chacun et chacune s'est mis à suivre les pas et les figures, soulevant ainsi la poussière du sol qui allait scintiller sous les feux des projecteurs et faire tousser les musiciens.
Les accords de violon de Bitton Andreoti et d'Antoine Leonelli, les mélodies d'accordéon de Ginou Sanmori étaient rythmés par la guitare basse de Jean-Mathieu Casanova et celle d'Antoine Begodere. A la batterie, Pierre Angeli. Au micro, Monique Alfonsi faisait partir et repartir la danse : "et un, deux, trois, quatre &endash; les filles- ; et un, deux, trois, quatre- les garçons- ; et on se promène, etc…". Claude et Danièle Aubry, Mireille, Stéphane, Dédée la farine, Jacques, Bernadette, Michèle et Marie-Claire, Renée, Marie-Do, Hélène, Sylvette et Thomas, Jacqueline, Frédérique, Pierre-Dominique, Gabrièle, Jean-Baptiste et Rosine pour les danseurs, nous ont bercés dans la magie de ces anciennes danses si parfaitement intégrées à la beauté rude des pierres de Peyresq.
Jamais on n'avait encore ressenti aussi bien ce qui devait animer les fêtes célébrées jadis lors des mariages ou des fêtes patronales. Ce doux mélange de personnes de tous âges retrouvant le simple plaisir des mouvements spontanés d'un corps animé par la musique. Même des petits bouts de chou, hauts comme trois pommes, tournoyaient seuls transportés au milieu des danseurs amusés.
C'est peu avant minuit que Jean-Louis nous a servi le splendide gâteau d'anniversaire.
 
Le lendemain, le vendredi 27 août, à Saint-André-les-Alpes on a remis le couvert, d'abord pour déjeuner au "France". Ensuite sur le parvis de l'église, on a réinstallé le matériel pour faire encore la fête, grâce à l'aide de Serge Prato, l'adjoint au maire. Avec les enfants d'abord l'après midi, et le soir pour toutes les familles.
Au dire du public, et du maire Jacques Boetti, l'ambiance était meilleure qu'au bal des fêtes patronales du week-end précédent. Et si on se rappelle combien il a dansé, tout comme son homologue de Thorame-Basse, Jean Kints, on peut en être assuré.
 
Le samedi, jour de relâche bien mérité pour les pieds fatigués, toute la troupe s'est rendue à Entrevaux pour passer la journée. Baignades rapides dans la Vaïre au pied de la place forte, ascension à la citadelle, déjeuner au Vauban, visite guidée de la cité et train des Pignes pour rentrer à Annot comme pour venir.
Troisième nuit à Annot au Campus Européen Platon où Alain Brun avait réussi à caser tout le monde dans le confort de bons lits aux draps frais.
 
Le dimanche, après avoir assisté à la spectaculaire et poussive arrivée du train à vapeur en gare d'Annot, le déjeuner a rassemblé musiciens et danseurs à la Pitchounette. Après quoi, c'est devant la mairie, où un grand carré avait été dégagé entre les platanes pour y inscrire le cercle des rondes, que l'on s'est remis en place. Les enfants du village, après quelques jours d'école déjà, sont venus se dérouiller les jambes. Nos amis en colloque à Peyresq autour de Peiresc sont descendus dans la vallée pour se réunir au Campus et faire la fête avec nous.
Le soir, le public réservé d'Annot a montré peu à peu le bout de son nez pour qu'enfin la terrasse du café du Commerce voisine soit couverte de spectateurs. Le sol a été martelé à toutes les cadences et sans faire de pause, l'orchestre a joué toute la soirée.
Et c'est dans un formidable cri de youyou de jour de fête que Mady a marqué la fin de l'événement !
 

Louis Colot

p.r. Babel