- Les uns
et les
autres.
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- Calicot, de 5 m de long,
placé à Peyresq,
Saint-André-les-Alpes et
Annot
-
-
- Pour fêter le double anniversaire peyrescan,
cinq animations ont été
organisées avec le groupe corse
"Tutti
-
- in Piazza".
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- L'objectif de ces manifestations était de
célébrer de façon populaire
cinquante ans de collaboration dans la région
avec les habitants et de les en remercier par ces
fêtes villageoises ouvertes à tous
gratuitement.
- C'était l'occasion de rencontrer dans la
joie, anciens et jeunes avec lesquels tant de choses
ont pu être réalisées dans les
trois vallées, de la Vaïre, du Verdon et
du Var. Les maires et autres élus locaux, les
fournisseurs, les partenaires et bien d'autres encore
étaient appelés à ces rendez-vous
pour retrouver les peyrescans.
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- L'idée, simple et efficace, était de
faire participer le plus grand nombre: faire de la
musique, danser et faire danser ou écouter et
regarder, quand vous ne vouliez pas danser.
- Aujourd'hui cependant on ne danse plus n'importe
quoi ! Et, on ne fait plus danser n'importe qui si
facilement !
- Hors du tapage des sonos discos qui vous casse les
oreilles, la voix et le reste, et loin des danses
folkloriques où, à regarder les
professionnels, on sent les fourmis qui vous montent
aux jambes sans pouvoir participer, le groupe "Tutti
in Piazza" a pour mission au contraire de rassembler
toutes les générations dans une ambiance
bon enfant.
- Leurs thèmes musicaux appartiennent au
registre international et intemporel colporté
au fil du temps par des ménestrels ou des
chanteurs de rue. Des Pays-Bas à la Corse en
passant par l'Irlande, les thèmes des
bourrées, des gavottes, et des menuets
se
ressemblent et servent les pas des danseurs. Seules
les sonorités changent un peu au gré des
instruments joués. Plus récents, les
tangos et les valses ont succédé aux
rondes et aux quadrilles où dans un entrelacs
de figures simples et accessibles à tous,
chacun a croisé tous les autres.
- Avec "Tutti in Piazza" la couleur corse
était de mise, allant jusqu'à pousser
parfois la chansonnette au-delà du Midi avec
les accords des chants polyphoniques. Sans compter cet
accent de châtaignes
-
- Il était normal de commencer à
Peyresq !
- Le jeudi 26 août 2004, comme les petites
têtes blondes et noires n'étaient pas
nombreuses là-haut, les musiciens se sont
accordés l'après-midi à l'abri de
grands parasols de toile beige sur l'estrade que forme
le terre-plein à côté de la
fontaine de la Place de l'église. Le temps
était avec nous, sec et dégagé,
seule une petite bise laissait percevoir les
premières fraîcheurs de l'automne.
- Le soir venu, les réglages de balance
parfaits et les judicieux éclairages de M.
Boyette bien mis en place pour souligner les
caractères du lieu, il ne manquait plus qu'une
grande table où offrir à boire à
l'abri des tilleuls et à ouvrir le bal.
- Dans une démonstration exemplaire, les
danseurs de "Tutti in Piazza" ont laissé voir
à ceux qui s'étaient installés
contre l'église et autour de la place ce qu'ils
auraient à faire ensuite.
Entraînés, chacun et chacune s'est mis
à suivre les pas et les figures, soulevant
ainsi la poussière du sol qui allait scintiller
sous les feux des projecteurs et faire tousser les
musiciens.
- Les accords de violon de Bitton Andreoti et
d'Antoine Leonelli, les mélodies
d'accordéon de Ginou Sanmori étaient
rythmés par la guitare basse de Jean-Mathieu
Casanova et celle d'Antoine Begodere. A la batterie,
Pierre Angeli. Au micro, Monique Alfonsi faisait
partir et repartir la danse : "et un, deux, trois,
quatre &endash; les filles- ; et un, deux, trois,
quatre- les garçons- ; et on se promène,
etc
". Claude et Danièle Aubry, Mireille,
Stéphane, Dédée la farine,
Jacques, Bernadette, Michèle et Marie-Claire,
Renée, Marie-Do, Hélène, Sylvette
et Thomas, Jacqueline, Frédérique,
Pierre-Dominique, Gabrièle, Jean-Baptiste et
Rosine pour les danseurs, nous ont bercés dans
la magie de ces anciennes danses si parfaitement
intégrées à la beauté rude
des pierres de Peyresq.
- Jamais on n'avait encore ressenti aussi bien ce
qui devait animer les fêtes
célébrées jadis lors des mariages
ou des fêtes patronales. Ce doux mélange
de personnes de tous âges retrouvant le simple
plaisir des mouvements spontanés d'un corps
animé par la musique. Même des petits
bouts de chou, hauts comme trois pommes, tournoyaient
seuls transportés au milieu des danseurs
amusés.
- C'est peu avant minuit que Jean-Louis nous a servi
le splendide gâteau d'anniversaire.
-
- Le lendemain, le vendredi 27 août, à
Saint-André-les-Alpes on a remis le couvert,
d'abord pour déjeuner au "France". Ensuite sur
le parvis de l'église, on a
réinstallé le matériel pour faire
encore la fête, grâce à l'aide de
Serge Prato, l'adjoint au maire. Avec les enfants
d'abord l'après midi, et le soir pour toutes
les familles.
- Au dire du public, et du maire Jacques Boetti,
l'ambiance était meilleure qu'au bal des
fêtes patronales du week-end
précédent. Et si on se rappelle combien
il a dansé, tout comme son homologue de
Thorame-Basse, Jean Kints, on peut en être
assuré.
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- Le samedi, jour de relâche bien
mérité pour les pieds fatigués,
toute la troupe s'est rendue à Entrevaux pour
passer la journée. Baignades rapides dans la
Vaïre au pied de la place forte, ascension
à la citadelle, déjeuner au Vauban,
visite guidée de la cité et train des
Pignes pour rentrer à Annot comme pour
venir.
- Troisième nuit à Annot au Campus
Européen Platon où Alain Brun avait
réussi à caser tout le monde dans le
confort de bons lits aux draps frais.
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- Le dimanche, après avoir assisté
à la spectaculaire et poussive arrivée
du train à vapeur en gare d'Annot, le
déjeuner a rassemblé musiciens et
danseurs à la Pitchounette. Après quoi,
c'est devant la mairie, où un grand
carré avait été
dégagé entre les platanes pour y
inscrire le cercle des rondes, que l'on s'est remis en
place. Les enfants du village, après quelques
jours d'école déjà, sont venus se
dérouiller les jambes. Nos amis en colloque
à Peyresq autour de Peiresc sont descendus dans
la vallée pour se réunir au Campus et
faire la fête avec nous.
- Le soir, le public réservé d'Annot a
montré peu à peu le bout de son nez pour
qu'enfin la terrasse du café du Commerce
voisine soit couverte de spectateurs. Le sol a
été martelé à toutes les
cadences et sans faire de pause, l'orchestre a
joué toute la soirée.
- Et c'est dans un formidable cri de youyou de jour
de fête que Mady a marqué la fin de
l'événement !
-
Louis Colot
p.r. Babel
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