TRAVAUX DE FIN D'ETUDES
Conservation des milieux ouverts et pratiques sylvopastorales en zone de moyenne montagne. Comparaison de plans de gestion par gyrobroyage dans la haute vallée du Verdon
Evolution des paysages autour du village de Peyresq (Alpes de Haute-Provence)
Etude des effets de l'altitude sur la végétation des éperons rocheux du Courradour en vue d'utiliser les plantes comme indicateurs du changement climatique (Alpes de Haute-Provence, France)

Conservation des milieux ouverts et pratiques sylvopastorales en zone de moyenne montagne. Comparaison de plans de gestion par gyrobroyage dans la haute vallée du Verdon

 

Etudiant :

Olivia D'Haene

Promoteurs :

Professeurs Grégory Mahy (FUSAGx) et Jean Lejoly (ULB)

Université :

Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux

  Observation des recrûs forestiers par Olivia D'Haene avec les commentaires de Henri Dalbies
Résumé :
 
La déprise agricole et la modification des pratiques agricoles ont entraîné dans les Alpes de Haute- Provence, comme dans beaucoup d'endroits en France, l'abandon de nombreux territoires. Ceux-ci, autrefois cultivés ou pâturés, ont été progressivement colonisés par diverses broussailles, puis par le pin sylvestre principalement. Les conséquences sont une banalisation du paysage, une perte de biodiversité, un risque accru d'incendies et une dégradation des surfaces pâturables. Face à ce problème, le sylvopastoralisme (combinaison d'objectifs forestiers et pastoraux sur un même territoire) est apparu comme une solution intéressante. Des aménagements sylvopastoraux sont pratiqués depuis 20 ans dans la haute vallée du Verdon.
 
Dans un premier temps, il était nécessaire de faire une évaluation de cette longue expérience afin de faciliter la conception et la gestion des aménagements futurs. Cette synthèse, portant sur 7 sites et complétée par une enquête de satisfaction, a mis en évidence deux éléments principaux dans la réussite de projets sylvopastoraux : la collaboration des éleveurs et un suivi régulier du site.
 
Ensuite, une première étude plus précise, portant sur 3 sites, a mis en évidence la diversité des milieux existant sur les sites sylvopastoraux, l'amélioration de la qualité pastorale apportée par les travaux et les problèmes d'embroussaillement.
 
Enfin, une deuxième étude plus précise sur un site vise à mesurer l'impact d'un troupeau caprin sur les broussailles. Elle permet, d'une part, de conclure sur l'efficacité des chèvres à lutter contre l'embroussaillement, et d'autre part, de considérer celles-ci comme une solution durable pour l'entretien des sites sylvopastoraux.
 
Mémoire de fin d'étude, 73 p. + bibliographie et annexes.
Evolution des paysages autour du village de Peyresq (Alpes de Haute-Provence)
 

Etudiant :

Eliza Rolfo

Promoteurs :

Professeur Jean Lejoly (ULB)

Université :

Université Libre de Bruxelles - Département de Biologie des Organismes

  Relevé botanique par Eliza Rolfo et observation du sol avec l'aide de Jean-Claude Moniquet
 
Résumé :
 
Le village de Peyresq, situé dans les Alpes de Haute-Provence, est remarquable de part son architecture. Vestiges du passé agricole, les cultures en terrasses ont façonné les versants, contribuant largement à la beauté des paysages. Mais cet héritage est en train de se perdre. L'envahissement par les ligneux favorisé par l'abandon des cultures et le déclin des pâturages cause la fermeture des paysages.
 
Ce travail d'étude des paysages et de leur évolution s'articule en quatre parties :
L'étude de la biodiversité et des associations présentes dans les terrasses permettent de caractériser la végétation. Celle-ci est complétée par l'évaluation de l'influence de facteurs environnementaux sur la composition floristique. La dynamique de la végétation particulière à ces terrasses est analysée pour comprendre l'état actuel du paysage et prévoir son évolution et elle permet d'en anticiper les principales transformations. Cette étude de la dynamique est complétée par l'analyse d'une série temporelle de photographies aériennes qui permet de quantifier les changements survenus.
 
Ce travail s'est effectué sur base de cent relevés phytosociologiques qui ont été réalisés dans les grands types de formations végétales présentes dans la zone d'étude :
• Pelouses à Bromus erectus
• Pelouses à Brachypodium pinnatum
• Pelouses à Arrhenatherum elatius
• Pelouses à Festuca lemanii
• Formations de recolonisation de moins de un mètre à Genista cinerea ou des épineux avec principalement Prunus spinosa ;
• Recrûs préforestier bas de 2 à 4m à Prunus spinosa, Viburnum lantana, Crataegus monogyna, Rosa canina ;
• Recrûs préforestier haut de > 4m à Acer opalus, Acer campestre, Sorbus aria (= forêt basse).
 
Sur base des analyses réalisées et de recherches bibliographiques approfondies, ce mémoire propose des pistes pour la gestion des paysages afin de préserver l'héritage culturel mais aussi la biodiversité floristique et de réduire les risques d'incendies.
 
Travail de fin d'études, 103 p. + annexes.
Etude des effets de l'altitude sur la végétation des éperons rocheux du Courradour en vue d'utiliser les plantes comme indicateurs du changement climatique (Alpes de Haute-Provence, France)
 

Etudiant :

Geneviève Schyns

Promoteurs :

Professeur Jean Lejoly (ULB)

Université :

Université Libre de Bruxelles - Département de Biologie des Organismes

   Dispositif expérimental pour le travail de Geneviève Schyns
 
Résumé :
 
Ce travail consiste en une recherche des outils et une mise en place d'un protocole permettant de visualiser l'impact du réchauffement climatique sur la végétation des éperons rocheux du Courradour (Alpes de Haute-Provence). Cette étude a été réalisée à partir d'une altitude de 1650 m jusqu'au sommet du Courradour (2158 m) et cela sur une superficie de 220 ha.
 
L'altitude est utilisée comme un équivalent de la température afin de comprendre comment réagissent les espèces aux variations de celle-ci.
 
Dans la première partie de ce travail, la végétation de ces milieux a été décrite sur base de 55 relevés phytosociologiques. L'analyse multivariée de ces relevés a permis de distinguer 6 groupements végétaux principaux.
 
Des ordinations canoniques et des tests statistiques ont révélé que l'altitude est le facteur environnemental expliquant le mieux la variabilité floristique de ces sites. A partir des données d'abondance de chaque espèce, une recherche spécifique d'indicateurs biologiques est effectuée, c'est-à-dire des espèces qui sont corrélées significativement à l'altitude. Ceci a permis d'établir des modèles de tendance de comportement vis-à-vis de l'altitude pour chacune de ces espèces.
 
Dans une deuxième partie de cette étude, 75 cartographies de parcelles de 1m2 qui seront à la base d'un suivi ultérieur, ont été réalisées. Chaque espèce présente dans ces parcelles a été cartographiée. Celles-ci ainsi que les aires qui leur sont attachées constituent une base de données qui permettront, lors d'études futures, de visualiser les modifications des surfaces de chaque espèce, ainsi que l'apparition de nouvelles espèces dues au changement climatique.
 
Travail de fin d'études, 79 p. + annexes.